Nous avons vécu une année 2022 très particulière du point de vue météorologique. Afin de mettre quelques chiffres sur ce vécu, vous trouverez ci-dessous des graphiques issus des données d’une station météo amateur située à Chuzelles, une des plus proches de chez nous. Les données sont disponibles sur le site infoclimat.fr.
Le premier graphique concerne les cumuls mensuels de pluviométrie de juillet 2020 à octobre 2022.
Sur une année « normale », on devrait avoir 30 à 50 mm mensuels de pluie en hiver et 70 à 100 mm à la fin de l’été, avec un cumul annuel de 700 à 1000 mm.
Les pluies sont à un niveau très réduit depuis janvier 2022 et seul le mois de septembre peut apparaître comme un mois normal.
Depuis novembre 2021, le déficit pluviométrique est de 35 à 40% et les nappes phréatiques sont à un niveau préoccupant. Au 27 octobre 2022, nous sommes toujours en alerte sècheresse renforcée (niveau 3) avec des restrictions d’usage de l’eau (consultez le site de la préfecture de l’Isère : https://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Secheresse/Secheresse). Nous avons besoin de plusieurs mois très pluvieux pour rétablir la situation.
Le graphique suivant montre l’évolution des moyennes mensuelles des températures minimales et maximales.
Le printemps a été plus chaud qu’à l’habitude et nous avons eu 3 vagues de chaleur cet été. Mais ce mois d’octobre avec 22,2°C sur les moyennes des maximales est 4,2°C plus chaud que le mois d’octobre 2021.
L’année 2022 aura eu le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1945.
La Varèze aura été à sec plus de 6 mois de l’année au Gontard. Cet été nous avons vu des champs de maïs anéantis par la chaleur : l’arrosage a été restreint par les tours d’eau et les agriculteurs ont dû faire des choix dans les usages de l’eau.
La faune a beaucoup souffert de cette sècheresse et les animaux se sont peu reproduits. On voit moins d’oiseaux et moins de chevreuils. Seul le moustique tigre a profité de la situation et s’est installé dans la vallée.
2022 restera une annus horribilis, symbole du réchauffement climatique et précurseur de l’aggravation des dérèglements climatiques à venir.